L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy (54) et l’Ecole Nationale Supérieure des Technologies et Industries du Bois (ENSTIB – 88) entendent depuis 30 ans favoriser le dialogue des savoirs entre ingénieurs et architectes. Depuis 10 ans c’est au travers des “Défis du Bois” que cette coopération s’exprime admirablement. Cette aventure pédagogique constitue un superbe exemple pour la mise en oeuvre de l’intelligence collective en entreprise : 50 jeunes, ingénieurs et architectes (ou en passe de le devenir), répartis en groupes de 5 à la faveur d’un tirage au sort, coopèrent à la réalisation d’une oeuvre commune.
Cette année, les “Défis du Bois 3.0” imposent de réaliser une petite maison de repos (“kyûkeiyô no koya” en japonais) en bois et pour deux personnes, transportable sur la voie publique et conçue pour durer.
Dans un premier temps la conception du projet est réalisée à distance. Les jeunes se découvrent, apprennent à travailler sur un mode collaboratif et à tirer parti de leur diversité pour en faire une richesse. Ils s’auto-organisent. Ils disposent ensuite d’une semaine sur le site de l’ENSTIB pour construire leur oeuvre commune.
Lorsque nous visitons l’ENSTIB le 13 juin, les jeunes sont en plein travail. Nous avons la chance d’admirer leurs projets en cours de réalisation. Ils font preuve d’ingéniosité et d’imagination, ils travaillent dans la bonne humeur en intelligence collective. Ils sont motivés et ne ménagent pas leurs efforts.
Dans chaque groupe un jeune, architecte ou ingénieur, est chargé de la communication. On le reconnait à son casque de couleur bleue. Il nous décrit le projet, les choix effectués mais aussi les changements de conception en cours de réalisation. Chaque projet est prometteur et spécifique : sa forme : nous admirons une future tour ! ; l’aménagement de l’espace : avec ou sans terrasse, et pourquoi pas un nichoir ! ; son audace architecturale …
Depuis notre visite les résultats sont sortis : la maison en forme de tour est la grande gagnante ! Bravo aux artistes!
Je formule le souhait que, forts de cette expérience riche et inoubliable, tous ces jeunes deviennent des ambassadeurs de l’intelligence collective au service de la coopération entre les métiers.
Par Hélène Albertini – stimulatrice d’intelligence collective en entreprise
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